Du Pop, du Pep’s, de l’Éducation Populaire, des retours aux sources ?

Une histoire sur le mode d’Il était une fois mais sans princesses, grenouilles et châteaux (si ce n’est les moulins de Don Quichotte)
La création, les actions d’une association sont avant toute chose une aventure collective. À nos débuts, nous concernant c’était des envies de changements, de faire et défaire. Certes, nous nous sommes posés : quel nom pour l’association, quels statuts, quels principes d’action ? Des débats nous ont habités et débordés, d’autres ont été balayés d’un revers de main. Sur le terrain en avant toute. Et est arrivé le temps de trouver des subventions, de rencontrer des personnes et de mettre des mots à cette sacrée question : mais que faites-vous ? Et il a fallu aussi cocher des cases dans des dossiers de subvention.
Et c’est là que l’histoire se corse.

Une histoire sur le mode de dialectique et des luttes (merci tonton Karl)
Euh… on fait quoi ? Des jeux et on a une furieuse envie de transformation sociale. Ah ! Vous faites de l’EADSI (pour les non initiés : Éducation au Développement et à la Solidarité Internationale). Renseignements pris auprès des chartes (oui pour qualifier son action il faut retourner aux sources, se documenter). Bon, l’association aimait certains principes d’autres moins. Et nous décidons de faire à notre sauce et de s’auto-proclamer : (roulements de tambours) Éducation au-X développement-S ? (avec le point d’interrogation très important en ponctuation).

Une histoire sur le mode des doutes et des questions (toujours sans chevaliers, ni table ronde)
Bref, l’association suit son bonhomme de chemin, s’insère dans des réseaux et construit des partenariats. Et toujours cette question : vous faites quoi ? Comment ? Et là peu à peu nous ne nous reconnaissons plus dans l’EADSI. Nos actions s’élargissent, de nouveaux bénévoles nous rejoignent, des chapitres s’écrivent. Oui les mots sont importants. Comment nous qualifier ?

Un nouveau chapitre : sur le mode de l’Éducation Populaire
Et c’est de nouveau quelques années après, le temps de ré-ouvrir cette question : comment parler de notre quotidien, comment parler de ce qui nous anime et de nos moyens d’actions ? Il est temps de faire une réunion tous ensemble et de se poser la question : de cœur, dans notre tête, comment voulons-nous parler de nous ? Pour ce faire nous nous sommes appuyés sur notre expérience, nos rencontres, les documents du Cnajep, des livres, des articles… et le débat s’est affirmé, nous nous retrouvons fortement dans l’éducation populaire, pour les raisons suivantes :

Nous nous reconnaissons dans les valeurs fondamentales de l’éducation populaire : émancipation, coopération, justice et solidarité.

Nous nous reconnaissons dans les finalités de l’éducation populaire. Elle concourt à une constante transformation de la société en contribuant à construire des alternatives éducatives, économiques , sociales et politiques dans lesquelles les individus sont les co-auteurs de leurs devenirs.

Nous souhaitons une histoire collective de transformations sociales, nous voulons y participer entièrement. L’éducation populaire nous accueille.

Du Pop, du Pep’s de l’Éducation Populaire ! En guise d’épilogue.